Les différences entre le droit du travail allemand et français portent sur de nombreux aspects (contrat de travail, résiliation, convention collective, comité d'entreprise, etc., cf. ci-dessous).
A l’exception de la cogestion qui confère des pouvoirs très étendus au comité d’entreprise allemand, le droit du travail allemand est généralement moins protecteur pour le salarié que le droit du travail français. A titre d’exemple, contrairement au droit du travail français, l’employeur d’une petite entreprise n’ayant pas plus de 10 salariés en Allemagne peut procéder à ces licenciements sans motif ni indemnité (Kleinbetrieb).
Dans l'ensemble, le droit allemand est moins formaliste que le droit français. Ainsi, l’employeur n’a pas à mener d’entretien préalable au licenciement et la rupture conventionnelle n’est pas soumise à un délai de rétractation ni à l’homologation de l’administration.
Qui plus est, il est rare d’avoir à appliquer une convention collective au contrat de travail.
Contrairement à la France où le code du travail régit les rapports juridiques entre le salarié et l'employeur, le droit du travail en Allemagne est réglementé par différentes sources légales, en particulier :
- Bürgerliches Gesetzbuch (BGB) (code civil allemand) :
- Kündigungsschutzgesetz (KSchG) (loi allemande sur la protection contre le licenciement),
- Arbeitszeitgesetz (ArbZG) (loi allemande relative à la durée du travail),
- Bundesurlaubsgesetz (BUrlG) (loi allemande sur les congés),
- Entgeltfortzahlungsgesetz (EntgFG) (loi allemande sur le maintien de la rémunération) et
- Teilzeit- und Befristungsgesetz (TzBfG) (loi allemande relative au travail à temps partiel et aux contrats de travail à durée déterminée).